Dans un monde en constante évolution, la numérisation est devenue incontournable pour les entreprises. Denis Liotta, Directeur Général de MEDIACO VRAC et Président du Conseil de Surveillance de MGI, a entamé ce virage technologique il y a vingt ans pour sécuriser les stocks et améliorer la transmission d’informations. Aujourd’hui, MEDIACO VRAC utilise des systèmes de gestion avancés (WMS, TMS) et des solutions RH et financières performantes. À travers cette interview, nous découvrirons pourquoi Denis Liotta a choisi de se lancer dans le numérique, les avantages obtenus, et ses ambitions futures pour la digitalisation, notamment dans le secteur du vrac sur l’Axe Sud. Propos recueillis par Charlotte Rosa, en charge des partenariats au sein de la direction commerciale de MGI.
Charlotte Rosa – Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans le numérique ?
Denis Liotta – Nous avons démarré il y a 20 ans, de manière assez simple et progressive. Notre objectif initial était d’obtenir un état de stocks fiable pour nos clients et services de douane. Grâce à l’informatisation, nous y sommes parvenus et cela a permis une transmission d’informations plus sûre. Nous avons remarqué qu’obtenir des indicateurs précis et en temps réel nous permettait de gagner en productivité. Nous avons optimisé la gestion de nos cuves, ce qui s’est traduit par une augmentation du nombre de clients, des rotations accrues, et un suivi amélioré. Petit à petit, nous nous sommes équipés d’un WMS (Warehouse Management System : Système informatique de Gestion d’Entrepôt ), puis d’un TMS (Transport Management System : Système informatique de gestion du Transport), et ensuite de solutions de gestion RH et Finance. Aujourd’hui, nous avons une Direction Informatique structurée (avec des developpeurs, Chefs de projets, key users) qui supervise l’ensemble de nos solutions en interne, mais aussi en externe grâce à la mise en place d’EDI avec nos clients.
Charlotte Rosa – Quelles sont vos attentes vis à vis du numérique ?
Denis Liotta – Nous allons certainement aller encore plus loin, notamment en matière de prévision d’activités, en nous appuyant sur notre historique de données et l’IOT. Nous travaillons également sur la numérisation de notre empreinte carbone afin de mieux la mesurer, en lien avec notre stratégie de décarbonation. Enfin, nous nous concentrons sur le développement de l’intelligence artificielle au sein du groupe.
Charlotte Rosa – Que diriez-vous à ceux qui n’ont pas encore franchi le cap de la digitalisation ?
Denis Liotta – Je pense que la numérisation des activités n’est aujourd’hui plus tellement une option. C’est clairement un incontournable, et ce, quelle que soit la structure, même si elle est familiale comme la notre. La numérisation permet d’innover, et sans innovation, pas de croissance. Donc je leur dis « Foncez » !
Charlotte Rosa- Que pouvez-vous attendre de la digitalisation du Vrac sur l’Axe Sud ?
Denis Liotta – La digitalisation du Vrac doit permettre d’apporter de nouveaux services aux clients. Nous constatons une demande croissante de traçabilité, de services à valeur ajoutée, comme la mise à disposition d’indicateurs qui permettent aux opérateurs de piloter leur activité en temps réel. Tracer ses flux dans une plateforme numérique sécurisée permet justement cela, c’est tout l’enjeu du projet Axe Sud !
A propos du projet Axe Sud
C’est quoi ?
Le projet de Numérisation de l’Axe Sud – MeRS a pour objet de numériser l’ensemble de la chaine logistique de transport entre les ports maritimes méditerranéens et l’ensemble des ports intérieurs du Rhône et de la Saône
Quels sont les enjeux du projet ?
Ce projet doit concourir à :
- Développer la compétitivité des différentes parties prenantes
- Améliorer la Performance des opérations réalisées sur l’Axe
- Veiller à la sécurisation des échanges de données
Pourquoi ce projet ?
Ce projet s’inscrit dans le plan “Marseille en Grand” lancé par le Président de la République – Emmanuel Macron – le 2 septembre 2021. Parmi les grandes orientations du plan, se trouve l’ambition de créer un Grand Port fluvio-maritime sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône. L’ambition a été traduite par le Comité de Coordination Inter-Logistique (CCIL) en 4 axes de travail dont un axe portant sur la transition énergétique et numérique qui héberge le projet de numérisation.